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Quillan, sur la commune éponyme, département de l’Aude (photographe : Stéphane William Gondoin)
Pour nos auteurs (Henri-Paul Heydoux * et Jean Mesqui), le « grand coffre » de pierre, posé sur un promontoire rocheux dominant l’Aude, est une construction des archevêques de Narbonne, bâtie à la fin du XIIIème s. ou au début du XIVème (similitudes avec le donjon Aycelin de Narbonne). Lucien Bayrou **, sans la dater, l’attribue également aux archevêques narbonnais. Seule, la base Mérimée propose Quillan comme une construction royale, bâtie entre 1270 et 1285 (ressemblance avec l’enceinte d’Aigues-Mortes) ».
Que nous dit son histoire ? Durant la croisade des Albigeois, en 1216, Quillan est confisqué à Arnaud Almaric, archevêque de Narbonne. Ce prélat et ses successeurs n’auront de cesse d’en revendiquer la propriété tout au long du XIIIème s. C’est le roi de France, Philippe III le Hardi, qui en 1280, le rend à Pierre de Montbrun. A cette date, un castrum de Quillano est mentionné dans les textes. En 1332, Philippe VI de Valois le rachète. Dix-neuf ans plus tard, un document indique que le château appartient à l’archevêque Pierre de la Jugie. Pendant les guerres de religion (en octobre 1573 pour L. Bayrou et en 1575 pour H.P. Heydoux), les protestants s’en emparent et l’incendient. Aux siècles suivants, des états des lieux le décrivent fort ruiné.
Le château se présente sous la forme d’une enceinte carrée (34 m de long) à tour-porte (avec assommoir et herse) et échauguettes d’angle. Les courtines, en pierres à bossage, sont percées d’archères. A l’intérieur, subsistent les traces d’un logis avec cheminée et sommiers des arcs diaphragmes supportant la charpente.
* Monuments méconnus Languedoc et Roussillon – Librairie Académique Perrin - 1979
** Languedoc-Roussillon gothique - Editions Picard – 2013