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Paudy, sur la commune éponyme, département de l’Indre (photographe : Eric Prouet)
Du château, détruit au début du XXème s., il ne reste que le «donjon» carré et une tour circulaire, à l'angle nord de l'enceinte. Ce donjon est, en fait, la tour-porte qui permettait d'entrer dans la forteresse. Charles-Laurent Salch la date du XVème s. Le château, lui, est plus «jeune» de trois siècles. Le chiffre 1118, gravé sur un escalier en bois, pourrait être l'année de fondation du château. Raoul II d'Issoudun en serait donc le bâtisseur. En 1195, Mercadier -chef des routiers* pour le compte de Richard Cœur de Lion- s'empare de la place. Anne de Savoie, l'épouse du capitaine d'Issoudun -Frédéric d'Aragon- y décède le 03 avril 1480. Deux siècles et demi plus tard (1748), le château est «délabré».
Une visite de 1870, nous dit ceci : trois des quatre tours rondes aux angles de l'enceinte sont conservées. Celle disparue se trouvait à gauche en regardant l'entrée (angle ouest). Les fossés sont comblés du côté du midi (front sud-est). La tour est à deux étages avec salle à cheminée. Elle est flanquée d'une tourelle d'escalier et possédait une herse et un pont-levis (disparu vers 1810 : base Mérimée). Une «maison d'habitation» (angle sud de l'enceinte) est percée de fenêtres Renaissance du XVème ou XVIème s. Elle possédait une cheminée semblable à celle de la tour.
* soldat appartenant à une troupe légère. Durant la guerre de Cent Ans, mercenaire et/ou pillard
En savoir plus : Bulletin de la Société Académique du Centre – 1900