Salignac (Salignac-Eyvigues - Dorgogne)

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Salignac ; sur la commune de Salignac-Eyvigues, département de la Dordogne (photographes : Marie Fabregat, Jean-Marie Nick et Didier Faure).

Le « castrum de Salagnac » apparaît dans les textes vers 1040-1050. Par castrum, il faut comprendre le logis et la tour du seigneur dominant et les tours et maisons des chevaliers attachés à ce dernier (Christian Corvisier *). De ces maisons, nous en avons plusieurs exemples : vers 1250, l’hôtel noble des Ferrières se dresse dans la cour basse du château. Au XIVème s., les hôtels de la Brande et de la Roussie sont mentionnés (documentation locale). Laurence Murat ** et Ch. Corvisier, sur l’enceinte extérieure sud, voient les traces de deux maisons médiévales correspondant à ces habitats chevaleresques (datant peut-être de la fin du XIIème s.). Pour la tour du seigneur, celle-ci pourrait être la tour carrée -8,30 m de côté- (de la fin du XIIème ou du début du XIIIème s.), qui prend place sur le flanc ouest de la motte. Munie de contreforts plats, elle a été remaniée ultérieurement (grande baie face est et voûte en berceau [ruinée]). Vers 1280, la moitié du château est tenue par quatre membres de la famille de Salignac ; le reste par six chevaliers vassaux, appartenant à trois familles (Val, Belcastel et La Cassagne -documentation locale-). Le baron Antoine de Salignac fait ériger, sur une terrasse en contrebas de la motte, à l’emplacement d’une construction plus ancienne, un corps de logis avec tourelle d’escalier (angle sud-est) et tour circulaire (angle nord-est). Il y rattache la tour carrée du XIIIème s., la chapelle Saint-Martial, la tour la surmontant et le porche à colonne. La documentation locale date ce logis des années 1470. Ch. Corvisier date ce dernier de la seconde moitié du XVème s. et les archères-canonnières de la tour ronde, d’avant 1480. En 1545, la tour et la chapelle Saint-Martial s’écroulent (au XVIIème s. pour la documentation locale). En cette même année, les Gontaud-Biron succèdent aux Salignac. En janvier 1640, le château est pillé. Sa restauration démarre dans les années 1920 : ruines arasées au niveau du 1er étage, création de trois niveaux de terrasse par apport massif de terre. Depuis 2006, de nouveaux travaux de restauration ont été lancés.

* Monuments en Périgord. Congrès archéologique de France - 1998 page 377 à 379

** Rapport final d’opération archéologique – opération de sondage – mai 2018