Parthenay, le château (Parthenay - Deux-Sèvres)

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Parthenay – le château ; sur la commune éponyme, département des Deux-Sèvres (photographes : Jean-Marie Nick et Eric Prouet)

Parthenay va devenir, grâce aux subsides royaux d'outre-Manche, une place-forte majeure des  Plantagenêts. En effet, Jean Sans Terre, en 1202, verse à Hugues Ier Larchevêque, des fonds pour fortifier son château. Il en est de même pour Henri III, en 1226, pour les fortifications de la ville. En mai 1214, la place est «si forte» que Jean Sans Terre y installe son armée pour reconquérir le Poitou.

En 1419, après quatre ans de siège (le seigneur de Parthenay est du parti bourguignon), le dauphin Charles (le futur Charles VII) achète la place qu'il donne à Arthur de Richemont. Ce dernier fait bâtir en 1442, une fausse-braie à canonnières  sur la face sud du château et isole ce dernier de la citadelle (la partie haute de la ville) par à un profond  fossé. Il remplace le châtelet d'entrée du XIIIème s (bâti dans les années 1210-1220) par un boulevard appelé aujourd'hui «bastille de Richemont». Sa tourelle ouest est remaniée dans les années 1500 (Jean Mesqui). En décembre 1458, Parthenay passe aux mains de Jean de Dunois (le bâtard d'Orléans). Cette famille d'Orléans la gardera jusqu'en 1641.

Il ne reste du château de Parthenay (à l'extrémité nord de l'éperon) que la bastille de Richemont, la tour du châtelet et la tour d'Harcourt. Ces deux dernières datent de la fin du XIIème s. et ont été renforcées moins d'un quart de siècle plus tard (J. Mesqui).

La tour du châtelet ou tour de la poudrière ou «grosse tour» (en 1683) passe d'un diamètre de 5,80 m à l'origine à 15,50 m environ suite au chemisage réalisé au début du XIIIème s. (Marie-Pierre Baudry *). La tour sera restaurée en 1984. Il en est de même pour la tour d'Harcourt qui sera englobée dans la tour actuelle (7 m de diamètre à l'origine) ou du moins ce qu'il en reste. La restauration de la partie encore en élévation date de 1990.

* Les fortifications des Plantagenêt en Poitou 1154-1242 – Comité des travaux historiques et scientifiques – 2001