Lichtenberg (Lichtenberg - Bas-Rhin)

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Lichtenberg ; sur la commune éponyme ; département du Bas-Rhin (Photographes : Guy Le Ster & Jean-Marie Nick)

Le château primitif (un donjon carré sur le rocher central et sa chapelle en contrebas) pourrait dater de la fin du XIIème s. (Jean-Marie Nick *). Pour Nicolas Mengus et Jean-Michel Rudrauf **, cette construction date «d'un peu avant 1206». Cependant, c'est en 1260, qu'une  première mention du château apparaît. Vingt-six ans plus tard, Conrad de Lichtenberg fait bâtir un corps de logis, le long de la courtine sud. Philippe IV de Hanau-Lichtenberg -seigneur des lieux depuis 1570- fait construire le bâtiment Renaissance (1577) et adapte le château à l'artillerie. J.M. Nick place cette modification dans la fourchette 1580-1589 ; Christophe Carmona et Guy Trendel dans celle 1577-1580 *** : fossé avec chemin couvert, terrasses d'artillerie couvrant l'entrée, suppression de l'ancien donjon, mise en place d'une terrasse d'artillerie au sommet des deux tours en U (pointe ouest du rocher). En 1678, la place devient française. Sébastien Le Prestre, dit Vauban, quatre ans plus tard, y «met sa touche». Le château est détruit lors du conflit franco-prussien, en août 1870. De 1995 à 2009, le château fait l'objet d'une lourde restauration qui lui fait perdre son charme et son âme (Mengus & Rudrauf).  

L'enceinte, reconstruite au XVIème s. est percée au sud par quatre belles canonnières que l'on retrouve sur une tour pentagonale (sur un seul niveau de nos jours). Cette dernière s'appuyait sur le logis du XIIIème dont il ne reste que les caves et la tour de l'horloge (tour d'escalier rajoutée vers 1500). Au sud-ouest, la demi-lune qui protégeait le couloir d'entrée subsiste partiellement. Ce passage débouche sur la cour qui accueille le bâtiment résidentiel Renaissance (dont le pavillon des dames avec ses fenêtres rondes) et le bâtiment dit des chevaliers (de la fin du XVIème s.).  Les deux tours médiévales, en forme de U reliées par un mur bouclier en léger éperon, sont surmontées d'une terrasse d'artillerie (pointe ouest du rocher central). La pointe opposée conserve les bases d'une seconde terrasse.           

* Balades autour des Châteaux-forts d'Alsace – I.D. L'édition – 2017

** Châteaux forts et fortifications médiévales d'Alsace – La nuée bleue – 2013

*** Châteaux forts d'Alsace – hier et aujourd'hui – I.D. L'édition – 2015