Joux (Cluse-et-Mijoux - Doubs)

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Joux ; sur la commune de la Cluse-et-Mijoux, département du Doubs (photographe : Jean-Marie Nick)

La première mention de la place forte remonte au XIème s. (1034). Ses fondateurs, les sires de Joux, la garderont jusqu'en 1326 (Jean Mesqui – 1340 pour la documentation locale). L'enceinte sommitale correspond à l'emprise de ce château médiéval. Quelques éléments des XIIème et XIIIème s. subsistent, notamment dans la tour Grammont et le bâtiment faisant office de tour-maîtresse. Lorsque la forteresse passe aux mains du duc de Bourgogne (en 1454/55), celle-ci est remaniée : sur la première enceinte, construction de la tour Mirabeau (milieu XVème s.), de la tour Grammont (entre 1475 et 1499 : tour en fer à cheval, à bossage rustique) et sur la troisième enceinte, la tour de la Rondelle (1486 : tour d'artillerie avec canonnière à la française et parement à bossage).

Le château, passé au XVIème s. entre les mains de Charles Quint (empereur du Saint-Empire de 1520 à 1588), devient définitivement français en 1678 (par le traité de Nimègue). L'architecte militaire de Louis XIV -Vauban- en renforce les défenses et transforme la place en caserne (reprise de la seconde et troisième enceinte et construction de la quatrième et de sa porte d'honneur).

Entre 1879 et 1890, une cinquième enceinte (au sud) est créée et le fort Joffre est bâti. En 1940, la place résiste sept jours à l'attaque des troupes allemandes. Elle sera «abandonnée» après le second conflit mondial (en 1954).