Cordes-sur-Ciel (Cordes-sur-Ciel - Tarn)

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Cordes-sur-Ciel ; sur la commune éponyme, département du Tarn (photographes : Stéphane William Gondoin, Didier et Bruno Faure)

Durant « l’hérésie cathare » (en 1222), Raymond VII -comte de Toulouse- fonde la bastide de Cordes. Celle-ci s’entoure d’une double enceinte jointe par une lice étroite. Un système de portes décalées perce ses murs : les portes de la Jane et des Ormeaux à l’ouest et les portes du Planol et de Roux (ou portail peint) à l’est (Michèle Pradalier-Schlumberger *). Après la signature du traité de Meaux (en mars 1229), Cordes passe sous bannière capétienne. Vingt ans plus tard, c’est Alphonse de Poitiers (frère du roi Saint Louis) qui la récupère. En 1271, elle retourne dans le domaine royal. A la fin de ce XIIIème s. une troisième enceinte est bâtie. Il n’en reste aujourd’hui que quelques tours semi-circulaires sur le flanc sud de la ville. Au siècle suivant, un quatrième rempart, protégeant quatre nouveaux faubourgs, apparait. Durant les guerres de Religion (en septembre 1568), les protestants s’emparent de la ville haute et incendient la porte de la Jane.     

Pour M. Pradalier-Schlumberger, seul l’arc plein cintre en pierre de calcaire jaune de la porte de la Jane est d’origine. Pour la porte des Ormeaux, ce sont les pierres, en grand appareil, à la base des tours encadrant l’entrée. Pour Denis Hayot ** les portes des Ormeaux et de Roux sont à mettre au crédit d’Alphonse de Poitiers. Pour les portes de Jane et du Planol, elles seraient l’œuvre de Raymond VII. Pour les deux tours présentes entre les deux portes orientales, la tour de la barbacane (avec sa massive base talutée) serait l’œuvre d’Alphonse de Poitiers et la tour du Planol pourrait dater du dernier tiers du XIIIème s.  

* Congrès Archéologique de France – 140° session, Albigeois – société française d’archéologie – 1985

** L’architecture fortifiée capétienne au XIIIe siècle – vol 6 – Edition du centre de castellologie de Bourgogne – 2024