Chambéry (Chambéry - Savoie)

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Chambéry, sur la commune éponyme, département de la Savoie (photographe  : Didier Faure)

En 1295, le comte de Savoie, Amédée V, achète la ville de Chambéry et son château (avec sa poype : sa motte) pour en faire le centre administratif des Etats savoyards. Pour cela, il lance de grands travaux sur la place forte existante. Ses comptes mentionnent la construction de larges murailles et l’achat de tuiles pour couvrir le « donjon » (le logis principal). Ils indiquent également la présence d’un second corps de logis (magna aula) et de huit tours (turris ventis, poypie, preysonerie [donjonis en 1328], studii, vetus, aquilis, Gebenis et bottellerie).  

De nombreux incendies (1339, 1404, 1471, 1532, 1642, 1731, 1742, 1798) vont détruire partiellement la place. Ceux-ci engendreront de multiples réparations et/ou reconstructions. Après 1339, à l’est de la tour vetus, le bâtiment de la chambre des comptes et la nouvelle porterie, à pont-levis (supprimé en 1728), sont bâtis. En 1342, les comptes mentionnent les lucarnes du bâtiment, qui seront intégrées dans la façade lors du rehaussement de celle-ci en 1781. Vers 1351, la tour hexagonale (dite trésorerie de nos jours) remplace la tour vetus. Vers 1389, l’entrée en renforcée par la construction d’une seconde porte : la porte de la herse. A partir de 1402, les bâtiments du front ouest (le « donjon ») sont rebâtis. La turris ventis est remplacée par une grosse tour semi-circulaire (nommée tour aux armes en 1690). Elle sera englobée dans l’aile royale en 1775 et perdra son toit en poivrière en 1798. La turris novissima (tour du carrefour de nos jours) est édifiée à l’angle sud-est de la place en 1439. Elle sera achevée en 1454 et un ravelin, côté sud, renforcera sa défense.

En savoir plus :

François Isler – château des ducs de Savoie, 1295-1860 Chambéry – Editions Cléopas – 2006

Château de Chambéry - Richesheures.net