Cardaillac (Cardaillac - Lot)

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Cardaillac, sur la commune éponyme, département du Lot (photographe : Eric Prouet)

C'est vers l'an mille qu'apparaît Hugues, chevalier de l'oppidum Cardaliacum. Trois siècles plus tard, cet oppidum * (?) est devenu un castrum. Il est partagé entre six co-seigneurs représentants des différents lignages de la famille de Cardaillac (Gilles Séraphin **). Il est probable que chacun d'eux y possédait une tour. Le «fort» *** est pris par les anglais en 1356 et le cardinal Richelieu le fait démantelé après 1627 (documentation locale).   

Aujourd'hui, seules subsistent la tour dite de l'horloge et la tour de Sagnes. En 1694, la première appartient aux Bioule et la seconde, aux Lacapelle-Marival. En 1459, la tour de Varaire est mentionnée.  Celle de Thémines est nommée en 1525 (détruite en 1607). La tour Marquèze, elle, est détruite vers 1830.   

Nos auteurs s'accordent pour dater ces deux tours du XIIIème s. : avant 1227 pour la tour de l'horloge et dans le deuxième quart du siècle pour la tour de Sagnes (G. Séraphin). La tour de l'horloge est la plus haute (25,50 m contre 20 m) mais la tour de Sagnes est la plus large (8,25 m de côté contre 8,17 m). Leurs bases sont pleines et deux niveaux composent ces tours. Un évier et des latrines sont présents dans les deux mais celles de l'horloge est de plan semi-circulaire. Autres différences : la couronne de mâchicoulis et les trous de boulin pour le hourdage sommital de la tour de l'horloge ; la baie géminée au second niveau de la tour de Sagnes.  

* village fortifié, de la fin de l'âge du fer (premier siècle de notre ère), établi sur une hauteur.

** Donjons & châteaux du Moyen Âge dans le Lot - Éditions Midi-Pyrénéennes - 2014

*** la partie du castrum protégée par une enceinte.