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La Grosse Tour (Bourges - Cher)
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Bourges, la « Grosse Tour », sur la commune éponyme, département du Cher (photographe : Didier Faure)
Bourges passe dans le domaine royal capétien sous le règne de Philippe Ier (en 1100). Pour faire face à l'ennemi Plantagenêt, son arrière-petit-fils, Philippe II Auguste, y fait bâtir la «grosse tour» qu'il achève en 1189. Elle précède donc de quelques année le «prototype» des tours philippiennes, la tour du Louvre. Louis XIV en ordonne sa démolition (réalisée en deux temps les 12 novembre et 17 décembre 1651) car elle abrita les troupes de Louis II de Bourbon-Condé lors des troubles de la Fronde (révolte des princes pendant la minorité du roi).
Un texte de 1542 nous en dit ceci : la grosse tour ronde est bâtie sur les fondations d'une tour gallo-romaine. Philippe Auguste la ceinture d'une bonne muraille de forme carrée, flanquée aux angles de tourelles rondes, précédée d'un large et profond fossé. Ladite tour est bâtie de grosses pierres taillées à pointes de diamants. On retrouve ces pierres à bossage, uniques en France, sur les gravures anciennes. Un puits, fort profond, l'alimente en eau. Un autre texte, bien plus tardif (1836) nous en donne un descriptif : tour à six niveaux se composant d'un cul de basse fosse, d'un rez-de-chaussée avec entrée, du « pied droit » surmontée de la cage (prison), de la chambre du moulin, du four et des poudres et de la plate-forme à canon. Les termes «piliers à branches composant une croix de Saint-André» laissent entendre que la «grosse tour» (33 m de haut -estimé- pour 20 m de diamètre) se composait de salles voûtées d'ogive. Il n'en reste aujourd'hui que les soubassements dans le parking souterrain de l'hôtel de ville.