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 Brionne (Brionne - Eure)   







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Brionne, sur la commune éponyme, département de l’Eure (photographe : Didier Faure)

   

Tous nos auteurs s'accordent à dater ce donjon normand du début du XIIème s. Ils en donnent la paternité à Robert Ier de Meulan qui, vers 1090, reçoit Brionne, en échange du château d'Ivry. Les analyses dendrochronologiques (technique permettant de dater des pièces de bois) réalisées sur une poutre logée dans la partie basse du donjon le confirment (arbre abattu entre 1107 et 1122). Le fils de Robert -Galeran- y est assiégé par le duc-roi Henri Ier Beauclerc, en 1124 ; mais la forteresse ne capitule pas. Ce sont les troupes anglaises, lors de la guerre de Cent Ans (en 1421), qui la détruiront. Grâce à une seconde analyse de bois, trouvé au sommet de la tour, on peut dater de la seconde moitié du XIIème s. (1153-1168) une phase de reprise du donjon (comblement des «galeries» et de la cheminée ouest, percement des grandes baies de l'étage, pose d'un hourd sommital).

Tout comme le donjon de Domfront, la tour à contreforts de Brionne ne subsiste que sur un pan et demi. En état, elle mesurait 21,70 m de côté (20 m x 19,70 m pour André Châtelain) pour 17 m de haut et se composait de trois niveaux planchéiés. Trois baies étroites, dont deux sont bouchées, éclairaient le mur nord du donjon «primitif». Deux grandes baies, au 1er étage, les ont remplacé.  Au 3ème niveau, la rangée de trous de boulin permet de visualiser le hourdage. Sur le mur ouest restant, les deux trous de boulin percés au niveau de la porte devaient accueillir les menuiseries d'un avant-corps en bois plaqué sur cette face (Frédéric Epaud *)  


* le mur armé : quelques exemples de raidissements architectoniques en bois de murs maçonnés dans l'architecture militaire normande aux XIIe-XIVe siècles.  


En savoir plus :

http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-de-brionne-eure-a127373972

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